Dimanche 29 avril 2018
Petite ville en bord de mer, Kep est surtout connue pour sa spécialité locale : le crabe bleu ! Il est possible d’en manger dans les nombreux restaurants spécialisés situés à côté du marché aux crabes. Si vous nous connaissez un peu, vous devriez savoir qu’on n’a pas hésité à faire un p’tit détour dans cette ville rien que pour le plaisir des papilles… 
La ville de Kep est toute proche de la ville de Kampot, où nous avons passé les deux derniers jours. Dimanche matin, nous sautons dans un bus, et nous arrivons à Kep une demie-heure plus tard.
Après avoir déposé nos sacs dans la guesthouse, nous louons directement à notre hôte une moto pour être plus libres pour visiter la ville.
Le marché aux crabes
Nous nous mettons en route en fin de matinée et nous nous dirigeons directement vers ce qui nous intéresse : le marché aux crabes ! Ce dernier se situe à 4.5 km de notre guesthouse, alors une moto est bien utile.
Le crabe bleu de Kep, c’est LA spécialité de la ville. A tel point qu’une statue d’un crabe bleu géant a été installée le long de la promenade, entre le marché aux crabes et le centre-ville.
Le marché aux crabes se situe en bord de mer. Au départ, il ressemble à un marché quelconque avec ses stands de riz, produits frais et condiments. Mais en se rapprochant de l’eau, on arrive sur les produits de la pêche : poissons, crevettes, calamars… et enfin les crabes bleus ! Ils sont nommés ainsi à cause de la couleur de leurs pinces et de leur ventre.
Sur le marché, c’est un peu la folie : les gens vont d’un vendeur à l’autre pour voir qui a les meilleurs crabes, négocient, choisissent leurs crabes dans les nasses… Les vendeurs sont entourés d’une nuée d’acheteurs potentiels. On ne sait pas trop quelle est la quantité de crabes vendue chaque jour, mais elle doit être assez élevée. Surtout qu’on ne voit qu’une partie des crabes mis en vente : les autres attendent sous l’eau dans des masses à quelques mètres du bord. De temps en temps, un des vendeurs va chercher une nasse « fraîche » pour la mettre en vente.
A côté du marché aux crabes, les restaurants spécialisés ont fleuri. La vue de ses petits crabes nous ayant ouvert l’appétit, nous jetons notre dévolu sur le restaurant « Kep sur mer« , conseillé par notre guesthouse. Nous y goûtons le fameux crabe de Kep au poivre de Kampot. Un classique qui connaît un franc succès !
Nous goûtons également le « Crusty crab« , des petits crabes entiers entourés de pâte frite. Cette version était moins une réussite : la pâte à beignets était bonne mais pas assez croustillante. Le crabe cuisiné ainsi est difficile à manger car il faut le décortiquer. Et les crabes étant petits, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent.
Le Parc national de Kep
L’estomac repu, nous décidons d’aller faire un peu d’exercice et de faire une petite marche dans le Parc national de Kep, situé en bordure de la ville.
Il fait chaud. William n’est pas vraiment motivé mais Claire arrive à le traîner. Il y a une balade d’environ 2h30, ce n’est pas la mort !
Le problème, c’est que ce n’est pas une boucle : on rentre d’un côté du parc et on ressort d’un autre côté. Bon, tant pis, on décide de laisser la moto à l’entrée sud indiquée sur Maps.Me et on part à pied.
A priori, on n’a pas pris l’entrée principale : le chemin n’était pas bien fréquenté et ni vraiment entretenu. On passe un petit temple tout moisi et quelques habitations puis le sentier (très mal marqué) continue dans la forêt.
On trouve quand même le point de vue « Sunset rock », mais après, impossible de retrouver le chemin de randonnée. Il n’y a aucune indication (à part un plan sur une feuille A4 illisible agrafée à un arbre) et des sentiers qui partent de partout. Et le plan sur Maps.Me est totalement erroné
On arrive au point le plus haut du parc, situé dans la forêt. Zéro vue, il y a des arbres partout. Un gros fail.
Il fait chaud et humide dans la forêt, on se fait attaquer par les moustiques, William n’arrête pas de râler (« non mais quelle idée aussi d’aller randonner par cette chaleur !« ), on tourne en rond à force de se perdre, alors on finit par abandonner et rebrousser chemin au bout d’une heure.
La plage de Kep
Après notre fiasco du Parc national de Kep, on se dirige vers la plage. On a quand même bien sué alors un petit bain pourrait nous faire du bien.
Au bout de la jetée, la plage est gardée par une grande statue de « la dame blanche », représentant une femme nue qui regarde la mer, attendant son mari. Ce qui est rigolo, c’est que lorsque nous y étions, la statue avait été « rhabillée ». Peut-être pour ne pas qu’elle prenne froid…
Nous arrivons à la plage. L’eau est plutôt trouble mais Claire part quand même se baigner à la mode locale, c’est-à-dire tout habillée. L’avantage c’est qu’on ne s’embête pas à enfiler un maillot…
Arf, l’eau est trop chaude et au bout de quelques minutes, la température n’est plus supportable. Bénéfice du rafraîchissement : zéro.
Mais c’est sympa de voir les cambodgiens se baigner à la plage, jouer dans les vagues, barboter et rigoler entre eux.
Allez zou, on retourne à la guesthouse avant de repartir remanger du crabe !
Nous sommes retournés près du marché aux crabes pour dîner au restaurant Holy Crab. Au départ, ça commençait mal : nous avions commandé une entrée et c’était un peu de la rigolade. Deux crevettes et deux cubes de poisson grillé pour 5$, ça fait un peu cher… Mais on s’est déridé avec le plat principal : un amok au crab (cf. notre cours de cuisine cambodgienne à Battambang) et la spécialité de la maison, le « Crab in Kroeung » en sauce cacahuète et accompagné d’un petit verre de vin blanc. Mazette, on s’en est léché les doigts… un délice !
Où loger à Kep ?
Nous avons logé chez Khmer house bungalows, dans un joli petit bungalow privatif sur pilotis pour 11 $/nuit. La petite terrasse devant est sympa car il peut faire très chaud dans le bungalow.
Où manger du crabe à Kep ?
Nous avons testé deux restaurants un peu différents :
Kep sur mer : petit restaurant avec vue sur la mer proposant des plats à base de crabe, à prix raisonnable. Nous étions seuls dans le restaurant et avions donc toute l’attention de l’aimable et souriant serveur.
Holy crab : une institution. Ce restaurant est un des plus connus de la ville pour ses spécialités au crabe. Le cadre est plus travaillé que le restaurant Kep sur mer, avec une jolie terrasse en bois éclairée par des lanternes, mais le service est moins chaleureux. Par contre, les deux plats qu’on a goûté étaient à se rouler par terre…
Infos pratiques :
Bus Kampot-Kep : 3$/personne pour un trajet d’une demie-heure (25 km)
Tuk tuk entre la station de bus et notre logement : 2$ (4km)
Location de moto : 6$/jour
Bilan ?
On a aimé :
- La proximité avec Kampot
- Goûter au crabe de Kep, sous différentes recettes
- Voir les cambodgiens à la plage
On a moins aimé :
- La balade pourrie au Parc national de Kep
On aurait aimé :
- Faire une excursion dans les îles toutes proches (notamment Rabbit island)