(J+169) Nouvelle-Calédonie – Lifou, un petit coin de paradis

Lifou, c’est l’une des trois Îles Loyauté de la Nouvelle Calédonie : une île paradisiaque de 12 000 habitants !

31 janvier 2018

À partir de l’aérodrome de Magenta, nous sautons dans un ATR 72-600 de la compagnie Aircalin pour nous envoler à Lifou, une île paradisiaque de 12 000 habitants !
Les parents de William nous accompagnent, nous allons passer quelques jours en famille.

nouvelle-caledonie_map_Lifou

 

Jour 1 : arrivée sur Lifou et découverte de la superbe Plage de Luengoni

Après un court vol de trente minutes, nous atterrissons en fin de matinée à l’aérodrome de Wanaham situé au nord de l’île de Lifou, un morceau de terre perdu dans le lagon calédonien et abritant 22 000 habitants.

 

Après avoir récupéré la voiture de location, nous filons à , le « centre-ville » de Lifou, pour un rapide déjeuner en face de la Baie de Chateaubriand.

nouvelle-caledonie_lifou DSC04333

Notre hôtel « L’Oasis de Kiamu » nous attend un peu plus au sud, nous y posons nos valises et partons avec nos maillots de bain rejoindre la fameuse plage de Luengoni, la plus belle de l’île : une longue bande de sable fin blanc, une eau bleue turquoise, nous nous sentons comme projetés dans une carte postale !! Et cerise sur le gâteau, nous croisons 4 belles tortues qui nagent à quelques centimètres de nous !

 

« Summer is coming » (Will Stark)

nouvelle-caledonie_lifou DSC04337

Puis apéro cocktail au bord de la piscine de l’Oasis de Kiamu en attendant le repas du soir… À base de poisson bien entendu ! L’occasion pour Claire de goûter au mahi-mahi, un poisson à la chair ferme et savoureuse

 

Nous ne traînons pas trop longtemps car nous devrons nous lever tôt le lendemain pour aller plonger ! Ce qui permettra à William de dépoussiérer son niveau 2 de plongée sous-marine, et surtout de découvrir enfin son île natale sous un autre angle… En-dessous du niveau de la mer !!!

Jour 2 : Plongée en bouteilles et visite du sud de Lifou

Rendez-vous matinal au club de plongée Wetr (le seul de l’île !) situé à Easo tout au nord de Lifou, à 45 minutes de voiture.

Le club prévoit une sortie pour deux plongées successives dans la matinée.

Après avoir navigué jusqu’à la pointe Nord de Lifou, nous avons droit au traditionnel briefing, avant de nous mettre à l’eau… 25°C rien que ça ! Nos combinaisons-short sont amplement suffisantes.

Très vite, le ton est donné : l’eau est claire et nous avons une belle visibilité, et dès les premiers mètres, il y a une multitudes de poissons de toutes tailles et de toutes les couleurs ! Les fonds sont superbes, recouverts de coraux et gorgones colorés.

Nous voyons énormément de choses, c’est un vrai festival pour nos yeux ébahis :

  • Des requins pointes-blanches et requins gris qui tournent au loin
  • Un gigantesque poisson Napoléon avec sa bosse frontale caractéristique
  • Une raie léopard
  • Une grosse seiche pas trop farouche qui nous a émerveillé en changeant de couleurs en un clin d’œil
  • Un tunnel sombre avec une dizaine de langoustes énormes, que nous appellerons par la suite « l’immeuble à langoustes »
  • De magnifiques récifs coralliens avec toutes sortes de poissons : balistes, chirurgiens, perroquets, bec-de-cane, clowns, et également de grands bénitiers

L’architecture du site est superbe : il regorge de failles et de tunnels où nous avons pu nous faufiler, avec de belles fenêtres donnant dans le bleu et des trouées de lumières mettant en valeur le joli relief.

Nous sortirons de l’eau enchantés par ces deux magnifiques plongées : on s’est vraiment régalé, les deux sites que nous avons fait font partie des meilleurs endroits que nous ayons pu visiter en bouteille !!!!

Il est temps maintenant de rejoindre les parents qui nous attendent pour déjeuner, et de partir ensuite visiter le sud de Lifou en commençant par les deux baies de Mu, beaucoup moins jolies que la plage de Luengoni

 

Puis les belles falaises de Xodre tout au sud : un lieu sauvage où les fortes vagues se fracassent avec violence contre les falaises volcaniques une dizaines de mètres plus bas.

 

L’heure tourne mais nous décidons de tenter le coup et de remonter au centre de Lifou pour voir le coucher de soleil sur la plage de Peng. Nous arrivons sur les lieux à temps : le soleil est sur le déclin mais nous profitons des dernières lumières pour une dernière baignade !

 

Nous allons ensuite à la maison d’hôtes de la « Petite Baie« , où Annette, un petit bout de femme souriante et passionnée de cuisine, propose trois fois par semaine le repas du soir. Au menu ce jour là : ceviche de thon, crabe des cocotiers et gâteau fruit de la passion !

 

Le crabe des cocotiers vit dans les arbres et se nourrit de noix de coco sèches en les cassant avec ses fortes pinces, ce qui lui donnerait un goût particulier. Un crabe des cocotiers adulte pèse en moyenne 4 kilogrammes pour une envergure pouvant atteindre un mètre, c’est énorme !!

Annette avait préparé des crabes entiers, revenus à la poêle avec des oignons, ail et citronnelle : nous nous sommes régalés ! Les pinces avaient été pré-cassées pour nous faciliter la tâche car la carapace est très épaisse. Il faut savoir que le crabe peut être toxique s’il est mal préparé, à cause de son système digestif qui concentre les toxines. Mais on s’en est sorti vivants !

Journée 3 : visite du Nord de Lifou

Après un lunch au restaurant Siem Thaï à Wé, nous partons visiter le Nord de l’île, et faire le tour de ses belles églises colorées :

 

Nous nous arrêtons à la plage de Easo, où nous avons plongé la veille, le seul endroit de Lifou où les gigantesques paquebots touristiques peuvent accoster et débarquer leurs passagers. Cette fois-là, aucun paquebot n’est présent et nous profitons de la tranquillité des lieux pour explorer les farés vides.

À quelques minutes de là, nous faisons halte à l’Église Notre-Dame de Lourdes qui offre un beau point de vue en hauteur.

 

Ensuite, direction la Piscine Naturelle de la Baie de Jinek où nous enfilons nos palmes : il n’y a personne à part nous et nous avons tout le loisir d’explorer le sentier marin balisé sur un grand récif corallien à quelques mètres à peine du ponton de départ. Nous nageons à un mètre au dessus de multiples coraux, de toutes les formes et de toutes les couleurs, où batifolent une multitude de poissons de récif. FANTASTIQUE !

Nous avons la chance d’apercevoir un tricot rayé, le serpent emblématique de la Nouvelle-Calédonie, en train de chasser en passant sa tête dans les cavités de corail. Ce serpent marin ne s’attaque jamais à l’homme, même si la toxicité de son venin pourrait nous tuer en quelques minutes. Mais grâce à son venin létal, le tricot rayé peut chasser des proies beaucoup plus grosses que lui, comme la murène par exemple.

Ensuite direction les grottes de Easo : après une courte balade de 25 minutes nous atteignons la grotte pour y découvrir au fond un mini lac souterrain. Nous hésitions à nous baigner dans l’eau sombre quand un groupe de jeunes kanaks arrivent et sautent tête la première… Nous suivons le mouvement et plongeons dans l’eau fraîche !

Sur la route pour Jokin, nous nous arrêtons pour visiter la vanilleraie « Au naturel » et le sentier botanique chez Felix et Jeanine Bolé. La vanille a été introduite à Lifou en 1860 par un missionnaire anglais. Contrairement à la Grande Terre qui possède des ressources minières, la seule richesse des îles Loyauté est la beauté de leurs paysages et de leurs plages. Ces îles vivent essentiellement du tourisme et la production de la vanille, considérée comme un produit de luxe, est rapidement apparue complémentaire. Et comme ça, les touristes peuvent repartir avec un souvenir sympa de l’île !

 

Comment produire de la vanille ?

Pour produire de la vanille, il faut s’armer de patience. La vanille est une plante de la famille des orchidées. C’est une plante épiphyte, ce qui signifie qu’il lui faut un support pour pousser : on utilise alors des tuteurs. Il faut attendre 4 ans avant que le plant commence à produire. La floraison se produit entre octobre et novembre. Les fleurs sont très éphémères : elles ne durent que quelques heures en début de journée. Les abeilles fécondant ces orchidées n’étant pas présentes en Nouvelle-Calédonie, la fécondation doit se faire par la main de l’homme. C’est un travail très minutieux réalisé tous les matins de 6h à 10h par des femmes, appelées les « marieuses ». Passé ce délai, il fait trop chaud, et les fleurs qui ont éclos quelques heures plus tôt se fanent. Les fleurs qui n’ont pas été fécondées à temps ne produiront pas de vanille. Pour les autres, une gousse verte commencera à se former à la place de la fleur au bout de 15 jours, mais il faudra attendre 9 mois qu’elle pousse sur la liane et devienne mature. Fin juin-début juillet, les gousses commencent à murir : du vert foncé, elles virent au vert clair avec quelques pointes jaunes. Il est alors temps de récolter le plant !

Après récolte, les gousses sont ensuite plongées dans de l’eau à 65°C degrés pendant 3 minutes, ce qui permet de tuer les gousses pour stopper leur maturation et éviter ainsi qu’elles ne se fissurent par la suite. Les gousses sont ensuite séchées au soleil pendant 15 jours (la gousse perd alors 70% de son eau !) puis en intérieur pendant 3 mois.

La dernière étape est le tri des gousses par classes de taille et de qualité. Les gousses sont parfois massées dans le sens de la longueur pour bien répartir les grains, et il existe plusieurs catégorie de produits :

  • Catégorie A : gousse entière non fendue, saine, souple, de bonne faveur et de couleur brun foncé. Longueur minimum 16 cm
  • Catégorie B : gousse entière non fendue, saine, souple, de bonne faveur, mais pouvant présenter quelques tâches, couleur brun foncé ou chocolat. Longueur entre 14 et 15,5 cm
  • Catégorie C : gousse entière non fendue, saine, souple, de bonne faveur, mais pouvant présenter de nombreuses tâches, couleur brun roux. Longeur entre 10 et 13,5 cm

La qualité A dite « premium » est vendue 300 francs pacifiques la gousse (soit 2,5€)

Bien préparées, les gousses de vanille peuvent se conserver pendant une dizaine d’années, pendant lesquelles elles continueront à développer des arômes.

Le début de la commercialisation est marquée par la Fête de la Vanille, qui a lieu fin octobre à Lifou, et plus exactement dans la ville de Mu, où ont été introduits les premiers pieds de Vanille.

Désormais, la vanille est produite dans les trois îles Loyauté, mais la plus grosse production reste à Lifou :

  • 871 kilos de vanille produites sur Maré (18 producteurs)
  • 321 kilos de vanille produites sur Ouvéa (6 producteurs)
  • 1 647 kilos de vanille produites sur Lifou (31 producteurs)

En fin de journée, nous sommes allés voir le coucher de soleil aux falaises de Jokin, de superbes falaises vertigineuses de 40 à 50 mètres de hauteur, dominant la baie aux eaux turquoises. Dommage, il est un peu trop tard pour une séance PMT…

 

Nous terminons la journée par une soirée pizzas, préparées par le pizzaïolo français de l’île ô pizza.

Journée 4 : marché de Wé, maison de la vanille et grotte du diable

Nous commençons la journée par nous rendre au marché de Wé. Le tour est vite fait, les stands ne sont pas nombreux, et les esprits sont quelques peu dissipés par le bingo en cours. Nous trouvons un stand qui propose un bon café-vanille et d’excellents gâteaux à l’ananas et fruit de la passion. Nous avons attendu quelques minutes, le sourire aux lèvres, car les vendeurs étaient trop absorbés par les résultats du jeu en cours pour nous servir !

Nous partons ensuite à la tribu de Hnathalo, où se trouve la grande chefferie :

 

Nous passons également à la Maison de la Vanille acheter quelques gousses. En effet, les vanilleraies que nous avons visité écoulent leurs stocks en moins de deux mois, alors que la Maison de la Vanille a des réserves quasiment toute l’année. Il s’agit en fait d’une coopérative qui achète les gousses de vanille fraîches, pour ensuite les sécher et les transformer. Les volumes produits sont donc plus importants que dans les petites exploitations.

Plus au nord, près de la tribu de Tingeting, nous visitons ensuite les « Grottes du Diable » avec Albert, notre guide kanak. Après une piste à peine exploitable avec notre petite voiture de location, nous arrivons à l’entrée des grottes : la première grotte est à l’air libre, facile d’accès, avec un beau centre de végétation verte et… quelques ossements humains ! Car le lieu servait auparavant de sépulture.

 

La deuxième grotte est un peu plus difficile d’accès, et nous entrons sous une immense voûte de plusieurs dizaines de mètres de hauteur via une étroite ouverture, avec quelques trous donnant sur le ciel ce qui laisse passer une lumière naturelle et nous distinguons quelques chauve-souris qui volent.

 

La troisième grotte est encore plus difficile d’accès : il faut escalader quasiment à quatre pattes une pente glissante, recouverte de terre meuble (et surement de fientes de chauves-souris…). Cette troisième salle est très obscure mais donne un beau point de vue sur les premières grottes.

Nous redescendons ensuite déjeuner au restaurant Fetra Sun, à Luecila près de Wé. La cuisine y est très fine, pleine de couleurs et de saveurs ! Le meilleur restaurant que nous ayons fait à Lifou !

 

Le temps devenant maussade l’après-midi, nous retournons dans le Sud, sur la belle plage de Luengoni.

Journée 5 : quand la pluie s’en mêle

Pas de chance pour nous pour ce dernier jour : de fortes pluies s’abattent sur l’île pendant toute la matinée. Nous voulions visiter la grotte de Luengoni, mais nous avons dû annuler en raison du sol devenu glissant

Nous nous rendons à midi au restaurant Fene pazza, dans le nord de l’île, pour goûter au fameux bougna. C’est un plat typique de Nouvelle-Calédonie, préparé à base de poisson, de poulet, ou plus rarement de roussette (chauve-souris diurne) enveloppé dans des feuilles de bananiers avec une garniture (igname, patate douce et banane plantain). Traditionnellement, le plat est cuit pendant plusieurs heures sur des pierres brûlantes posées dans un grand trou creusé dans le sol et recouvert de terre. Malheureusement pour nous, la pluie ayant détrempé le sol, la cuisson aura été faite au four.

William a toujours très mal vendu son met national à Claire, en décrivant un plat assez bourratif, pas très fin et dont les ingrédients finissent tous par avoir le même goût de fumé. Pas très engageant…

Mais… surprise !! Quand on nous amène les deux bougnas sur table (un au poisson et un au poulet), la présentation est jolie, les plats sentent bons et tout le monde se lèche les babines !

nouvelle-caledonie_lifou DSC04588

Verdict : mais c’est que c’est bon !! Cela vient peut-être du fait que la grand-mère qui détient la recette a rajouté quelques légumes pour alléger le plat : de la citrouille, des tomates, des oignons verts et du pahatr, une fougère comestible. Mission accomplie : William et ses parents sont réconciliés avec le bougna !

Nous repartons ensuite à Easo pour une dernière baignade. Au secours !! C’est une invasion de « poken » (le petit nom que les caldoches donnent aux voisins australiens), qui ont débarqué de leur gros ferry et ont envahi la place centrale ! Plus rien à voir avec le calme d’il y a deux jours : il y a des activités sous les farés, les locaux sont au rendez-vous pour accueillir les visiteurs et ça fourmille de monde de tout les côtés…

 

Nous reprenons le vol pour Nouméa à 17h40.

 

Bilan ?

Lifou est une très jolie île où il y a beaucoup à faire ! Sûrement la plus belle des trois îles Loyauté… Et encore, on n’a pas eu le temps de découvrir tout ses secrets : en discutant avec les locaux et certains touristes, on se rend compte qu’il ne faut pas se fier qu’aux guides et brochures de l’île : il y a beaucoup d’autres spots à visiter connus uniquement par les communautés. La prochaine fois, on essayera de se renseigner directement en tribu.

Lifou est une grande île. Nous avons passé beaucoup de temps en voiture pour aller d’un coin à l’autre. La localisation de notre hôtel n’était pas optimale car il était dans le Sud alors que la plupart des activités sont dans le Nord de l’île

Dans tous les cas, avec ses plongées inoubliables qui regorgent de faune et flore, ses plages de sables blancs paradisiaques et la gentillesse de ses habitants : c’est pour nous un gros coup de cœur et nous la rajoutons à notre carte interactive !

Prochaine destination ?

Après un rapide retour sur Nouméa, nous profitons des derniers jours pour dire aurevoir à tout le monde.

Merci Maman et Papa William pour votre accueil en or ! On se revoit très vite en métropole 🙂

Pour nous, c’est l’heure de nous envoler pour Sydney en Australie, le pays des kangourous, voir nos copains Eloïse et Théo !

Un commentaire sur « (J+169) Nouvelle-Calédonie – Lifou, un petit coin de paradis »

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s