21 janvier 2018
Ah ! La Nouvelle-Calédonie, l’île natale de William !!! Nous avions tellement hâte d’y être pour plusieurs raisons : revoir les parents de William, en profiter pour rendre visite à tous nos amis sur place, mais aussi pour retrouver les parents de Claire qui devaient nous rejoindre à Nouméa, à la moitié de notre grande aventure… Malheureusement, leur voyage a dû être annulé. Au grand regret de chacun, c’est donc sans eux que nous passerons ces trois semaines sur l’île 
William a encore une pléthore d’amis d’enfance sur le territoire à revoir, et ce sera la deuxième fois que Claire posera le pied sur l’île ! Nous ne partons donc pas en terrain inconnu, et c’est même un retour aux sources pour nous, parmi la famille et les amis, après avoir passé presque cinq mois sur la route. Nous comptons bien nous reposer et nous ressourcer ! Mais connaissant les copains de William, ce ne sera pas forcément de tout repos
A partir de la Nouvelle-Zélande, nous sautons dans un avion à 14h00 pour un rapide vol de trois heures et arrivons à l’aéroport de Tontouta… à 15h00 ! Il y a 2h de moins à Nouméa qu’à Auckland. Nous arrivons donc en Nouvelle-Calédonie sans être complètement déphasés ! Ça change des 10 heures de décalage horaire (et des 35 heures de voyage) lorsque nous avions pris notre vol à partir de Paris il y a maintenant trois ans…
La Nouvelle-Calédonie
La Nouvelle-Calédonie, ou le « Caillou » pour les intimes, est un archipel d’une dizaine d’îles situé dans l’Océan Pacifique, entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
La Nouvelle-Calédonie est composée tout d’abord de la Grande Terre : une chaîne montagneuse de forme allongée comme une baguette de pain, d’environ 400 kilomètres de long pour 50 kilomètres de large. Fait marrant, la Grande Terre logerait parfaitement dans les Pyrénées !
D’un point de vue administratif, la Grande Terre est scindée en deux provinces : Nord et Sud. Il existe ensuite une troisième province, la Province des Îles Loyauté avec ses trois îles (paradisiaques) principales : Maré, Lifou et Ouvéa, qui sont toutes les trois plus petites que la Grande Terre. L’île des Pins est une autre île de Nouvelle-Calédonie, rattachée à la Province Sud, très réputée pour ses paysages de carte postale.
Côté météo, nous ne sommes pas gâtés : Nouméa, la capitale, est touchée depuis plusieurs mois par la sècheresse et la canicule, mais notre arrivée coïncide avec la pluie qui revient. Donc au programme pour nous : gros nuages gris, fortes pluies et alertes pour dépressions tropicales… Tant pis ! On profitera des quelques jours de beau temps entre deux averses.
Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie
Avec 100 000 habitants (soit presque un tiers des 280 000 habitants recensés sur l’île !), Nouméa reste une petite ville dont le centre-ville se visite assez rapidement.
Sur la place principale, la « Place des Cocotiers », nous commençons à voir des banderoles politiques : il faut savoir qu’en fin d’année 2018 aura lieu le référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Et la population locale commence (un peu) à se réveiller !
La cathédrale, tournée vers l’Océan Pacifique d’où sont arrivés les premiers colonisateurs et missionnaires.
Les Canons de Ouen Toro dominent les baies de la ville : l’Anse Vata et la Baie des Citrons :
Sortie voilier à l’îlot Signal
Nous avons pu croiser Jérémie en Nouvelle-Calédonie, qui était ici en vacances pour quelques jours chez son papa ! En septembre, nous avions passé une semaine dans son restaurant gastronomique situé à La Paz en Bolivie. Quelle surprise de le voir presque 12 000 kilomètre plus loin !!!!
L’occasion d’une belle sortie en voilier avec Jean-Louis, son papa, qui est fraîchement revenu s’installer sur le territoire pour le travail après être parti de l’île il y a une dizaine d’années.
Nous voguons vers l’îlot Signal ! Il n’y a presque pas de vent, et nous glissons sur une mer d’huile à une vitesse de 3 nœuds, ce qui nous permet de profiter du soleil sur le pont et de discuter et rigoler tous ensemble : nous passons un agréable moment !
Une fois arrivés à l’îlot Signal, nous nous préparons à une session de PMT (Plames, Masque et Tuba) pour partir à la découverte des patates pleines de faune et de flore marines, mais la visibilité n’est pas très bonne. Nous avons tout de même la chance de croiser deux grosses tortues vertes !
Nous profiterons également de la courte présence de Jérémie pour faire une visite à Florent, un copain en commun du collège de William qu’il n’avait pas revu depuis presque 10 ans !
Hé Marcel, on barre en coup d’pêche ?
Traduction : Hé Marcel, on va pêcher ?
La Nouvelle-Calédonie sans une sortie pêche, ce ne serait pas vraiment la Nouvelle-Calédonie !
Laurent, un ami/cousin/tonton de William (on ne sait plus où donner de la tête avec sa famille tentaculaire), nous emmène gentiment à bord de son bateau à moteur avec son beau-frère Jean-François et ses enfants en vacances scolaires : hémisphère sud oblige, les grandes vacances se tiennent entre les mois de décembre et février. La joyeuse troupe s’en va ainsi pêcher au fusil-harpon sur le récif.
Bon… Avouons le tout de suite, William est très mauvais pour la chasse sous-marine et Claire n’a pas le cœur à pointer un fusil-harpon sur les jolis poissons pleins de couleurs. Laura et Hugo, les enfants de Laurent, sont incroyablement à l’aise dans l’eau et Claire les emmène en promenade PMT pendant que William fait joujou et tire son harpon dans le vide… dans le sable… ou dans les rochers… Sans jamais toucher un seul satané poisson. Les seuls poissons qui virevoltent avec insolence devant son fusil-harpon n’étant pas comestibles, William reviendra bredouille. Heureusement que l’équipe Laurent/Jeff est plus efficace et ramène de beaux poissons.
Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons à l’Îlot Maître pour du PMT dans la réserve marine. L’eau est super claire, le corail coloré et les poissons nombreux. On se régale !!
Nous apercevrons une gigantesque langouste-porcelaine de plusieurs kilos (elle a bien trouvé sa place dans la réserve !), quelques tortues qui nagent à côté de nous, des poissons de récifs en pagaille et une belle carangue qui tourne sous notre bateau !
Malheureusement, le temps se dégrade et il commence à pleuvoir… Nous rentrons donc au port. Les prévisions météorologiques pour les prochains jours n’annoncent rien de bon !
Randonnée à l’ancien barrage de Dumbéa
À notre réveil, le beau temps n’est pas au rendez-vous mais nous profitons d’une accalmie pour tenter une mini-randonnée à la rivière de Dumbéa.
Pour cela, nous garons notre voiture au parking du parc de la Rivière de la Dumbéa, un cours d’eau très joli que nous avons déjà arpenté lors de notre précédent voyage.
Sur place, nous avons le choix entre deux courtes randonnées :
- soit nous rendre à l’ancien Barrage de Dumbéa, en longeant la rivière vers l’Est jusqu’à atteindre l’ancien barrage hydraulique et profiter de multiples points de baignade le long du cours d’eau
- soit visiter les Marmites de Dumbéa en traversant plusieurs fois la rivière en direction Nord pour découvrir un étonnant lieu avec des cavités rocheuses parfaitement circulaires et plonger dans l’eau cristalline de la rivière avec des sauts d’une hauteur de plusieurs mètres.
Malheureusement, les fortes pluies des jours précédents ont fait gonfler la rivière, l’eau est marron et le courant est encore fort… Impossible de traverser la rivière. Nous abandonnons donc l’idée de visiter les fameuses Marmites de Dumbéa : direction l’ancien Barrage !
La marche se fait principalement sur du plat, mais le sol ferreux, avec sa couleur rouge si caractéristique, est encore mouillé et glissant et nous nous faisons tout de même quelques petites frayeurs en cherchant l’accès au barrage. Au bout de 2h, on arrive au pied de l’ancien barrage de couleur rouille. Le nouvel ouvrage est fermé au public pour des raisons de sécurité.
En rebroussant chemin, nous empruntons un autre itinéraire, des raccourcis et nous finissons par nous égarer. On se retrouve sur des montées et descentes à flanc de colline, à quelques mètres en dessus de la rivière, pour rejoindre le chemin initial. Frissons garantis !
Randonnée au pic Malaoui
Les jours d’après, pas mieux : la météo n’est toujours pas optimiste, mais nous profitons d’une brève après-midi ensoleillée pour foncer à l’assaut du pic Malaoui, ou « Chapeau du Gendarme », en essayant de passer entre les gouttes de pluie.
Nous garons notre voiture sur le parking près de l’auberge du Mont-Koghis : le seul restaurant en Nouvelle-Calédonie où déguster une raclette préparée dans les règles de l’art ! Ce qui relève tout de même du challenge lorsqu’il fait 30°C à l’ombre. Nous n’avons pas mangé de fromage digne de ce nom depuis presque cinq mois mais vu la chaleur, nous passons notre chemin sans regrets !
Sur place, nous nous acquittons des frais d’entrée de 500 CFP par personne (soit 4,20€) pour pouvoir accéder au sentier privé du pic Malaoui, pour une randonnée d’environ trois heures aller/retour.
Autrefois, l’accès à ce sentier était gratuit mais il y aurait eu des accidents et maintenant, l’entrée est payante : ce qui permet de bénéficier d’une assurance en cas de pépin….
Et effectivement, au fur et à mesure de la randonnée, nous comprenons l’intérêt de souscrire à une assurance ! Le chemin est glissant (il a plu le matin même), un des ponts suspendus s’est effondré et nous sommes obligés de passer par une déviation très pentue pour contourner l’obstacle, en s’aidant de cordes.
Mais la randonnée est magnifique, nous passons sur plusieurs sommets avec de beaux panoramas sur la ville de Nouméa. Le dénivelé cumulé est assez fort, nos mollets s’échauffent bien vite à force de monter, descendre, monter, descendre…
L’arrivée sur le sommet du pic Malaoui signe la moitié de la randonnée : nous rebroussons chemin jusqu’au parking après avoir profité de la vue imprenable sur Nouméa et ses multiples baies.
Il serait apparemment possible de continuer la randonnée et de descendre le pic Malaoui par l’autre versant et atteindre ainsi la commune de Yahoué, ce qui nous aurait évité de faire un aller-retour. Mais la voiture nous attendait sur le parking du Mont Koghis : le demi-tour est donc obligatoire pour nous !
Salut les copains !
Comme à chaque fois que l’on revient sur le Caillou, nous essayons de voir le plus de monde possible mais c’est impossible de faire le tour complet des copains de William !
Nous avons passé de superbes soirées, à discuter et rigoler jusqu’au bout de la nuit.
Laurent, Sylvie, Jeff, Lydjiana, Bruno, Séverine, Lyvans, Cookie, Hobbz, Sandy : une traditionnelle soirée embuscade, à discuter et rigoler comme des baleines jusqu’au bout de la nuit !!!
Clément, Léonie, Andy et Kim : grâce à qui William a enfin pu trouver la réponse à la question philosophique : « est-ce-que les poissons ont soif? « . Une belle soirée suivie d’une journée à la plage, où William a eu droit à son traditionnel sandwich VHF au Snack Ulysse sur l’Anse Vata. L’occasion aussi pour nous de s’essayer à la Slack-line : pas facile !!!
Roman, Catherine, Flo, Amandine et leurs enfants : l’occasion de goûter aux crêpes selon la recette de Raymond Olivier, avec bière, rhum et cointreau (à défaut de pastis) !!! On ne pourra pas dire que la pâte à crêpes manquait de goût 😉 Ce qui n’a pas empêché les moustiques de nous dévorer toute la nuit !!! On se rappellera aussi de la superbe soirée astronomie pour admirer un phénomène rare le 31 janvier 2018 : la super lune bleue de sang ! Un phénomène rare, qui associait la conjonction d’une lune bleue (13e pleine lune d’une année où il y a une pleine lune « supplémentaire »), d’une lune rousse (phénomène optique lors d’une éclipse lunaire) et d’une super lune (lorsque la pleine lune est à une distance minimale de la terre), une première depuis 1866 !
Donghai, Charlotte et leurs enfants : une soirée improvisée à la dernière minute, mais un bon moment à discuter entre nous
Nelly, Jérôme et Maël : une soirée à la maison avec les parents, où le petit Maël a pu exercer ses talents de chanteur sur l’appareil karaoké de compétition à la maison : une future rock-star est née !!! Heureusement que le Père Noël était déjà passé !
Tonton Félix, Maïté et Nathalie : que William n’avait pas revu depuis une décennie !
Tant d’autres qu’on n’a malheureusement pas eu le temps de revoir… Ce sera pour une autre fois !
Qu’avons nous mangé de bon en Nouvelle-Calédonie ?
A peine arrivés à la maison familiale, le Papa de William nous attendait pour l’aider à récolter les bananes du jardin : la récolte est bonne, presque 25 kilos de bananes pour un seul régime !!! Assez pour le reste de notre séjour… C’est officiel : nous n’allons pas mourir de faim en Nouvelle-Calédonie et le ton est donné d’emblée.
Et effectivement, la maman de William est une vraie chef de cuisine, une experte qui adore cuisiner, et sa passion se transmet dans tous les bons petits plats qu’elle nous a concocté avec amour !!!
On a eu droit à un véritable festival culinaire !
La Maman de William nous attendait de pied ferme le premier jour avec une soupe Phò : succulent plat traditionnel vietnamien à base de viande de bœuf et pâtes de riz… Miam ! C’est officiel : on est rentré à la maison !
On a enchaîné le lendemain avec de magnifiques langoustes grillées au four avec du beurre… Et on a remis le couvert quelques jours plus tard avec de nouvelles langoustes au menu ! Après la langouste de Kaikoura en Nouvelle-Zélande, on ne pensait pas pouvoir le dire un jour, mais oui… On a fait une overdose de langouste… Elle est dure la vie. On oserait presque se plaindre
William voulait manger des plats typiques vietnamiens – l’occasion aussi pour Claire de s’initier aux saveurs exotiques vietnamiennes avant que nous ne commencions notre voyage en Asie. Nous avons donc pu déguster un délicieux Gà không lôi thoát : un juteux poulet recouvert d’une coque de riz gluant, passée à l’huile de friture pour la rendre délicieusement croustillante.
La maman de William avait préparé de succulents banh bao, des brioches non sucrées farcies de viande, que William adore prendre au petit déjeuner. On a pris des notes sur la recette pendant la préparation pour en refaire à Paris !
Il y a aussi les œufs couvés (attention âmes sensibles s’abstenir) : après une période d’incubation de 18 jours environ, les œufs fécondés sont récupérés pour être ensuite bouillis dans leur coquille : on mange ces œufs à la manière d’un œuf à la coque, sauf que le poussin a commencer à se former. Il vaut mieux manger en fermant les yeux !!! Sinon ça donne ça…
Mais le goût est délicieux, accompagnés d’herbes aromatiques asiatiques… Claire s’est même resservie !!!
Nous avons également goûté le Chao long, soupe de riz avec des foies et coeurs de poulet et du sang de porc cuit (genre boudin). Un plat pour faire le plein de fer et minéraux !
Et à l’occasion d’un repas de famille, nous avons pu déguster les Banh beo : des mini-crêpes accompagnées de crevettes et sauce nuoc mam en compagnie de Tonton Félix, Maïté et leur fille Nathalie, que William n’avait pas revu depuis 10 ans !