7 janvier 2018
À partir de Hokitika, situé sur la côte Ouest de l’Île du Sud, nous décidons de faire un crochet vers Kaikoura situé sur la côte Est, ce qui nous rapproche de la ville de Picton d’où nous prendrons le ferry pour l’Île du Nord.
Pour Noël, nous avions voulu nous faire plaisir en nous offrant mutuellement un saut en parachute en Nouvelle-Zélande !! Nous prévoyons donc de sauter à Bay Of Islands, située normalement aux alentours de Wellington (le point d’arrivée du ferry) sur l’Île du Nord.
Nous comptons donc enchaîner coup sur coup la traversée en ferry pour quitter l’Île du Sud avec un saut en parachute directement le lendemain, avant de prendre notre vol Auckland/Nouméa : c’est super, tout s’enchaîne bien !
Enfin… Ça, c’était la théorie… 
Brunner Mine : la plus grande catastrophe industrielle de Nouvelle-Zélande
Sur la route SH7 qui relie Hokitika à Kaikoura, nous nous arrêtons à la Brunner Mine.
Brunner Mine était une mine de charbon exploitée dans le milieu des années 1890.
Mais en 1896 est survenu un grave accident : une poche de méthane s’est enflammée et a provoqué une explosion souterraine qui a coûté la vie à 65 mineurs.
À ce jour, cet évènement reste la plus grande catastrophe industrielle du pays.
La visite est rapide (30 minutes). Le site est en ruine, mais les panneaux d’informations sont intéressants.
Kaikoura, ses langoustes… et son lot d’imprévus !
Nous reprenons la route pour finalement atteindre la ville de Kaikoura et ses 2000 habitants, où nous posons le van à quelques kilomètres du centre, au camping Peketa beach holiday park (20$NZ/p pour un site avec électricité. Douches et cuisine disponible). Nous y passons la soirée et attendons patiemment de prendre le ferry le lendemain, mêlés à un peu d’excitation à la perspective grandissante du saut en parachute.
Le lendemain, le départ de notre ferry est prévu pour 18h45 à partir de Picton, situé à seulement 150 km de Kaikoura en prenant la route SH1… Tranquille, on a le temps !!!
Après avoir un peu trainé le matin au camping, nous prévoyons d’aller déguster la fameuse langouste de Kaikoura vers midi avant de reprendre la route vers Picton dans l’après-midi.
Claire n’étant pas très rassurée, vu qu’il semblerait que la route SH1 entre Kaikoura et Picton était fermée il y a quelques jours, nous passons tout de même nous renseigner au Visitor Center pour avoir l’esprit plus tranquille.
Arrivés au Visitor Center vers 11h30, nous apprenons que la route SH1 est…
Oh oh…
FERMÉE !!!!! NOOOOOOOOOON !!!!!!!!!
Aïe aïe aïe… Le prochain point sur l’état de la route est prévu pour 13h00. Si on loupe notre ferry, notre saut en parachute tombe à l’eau et il nous sera difficile de trouver un autre créneau pour pouvoir sauter avant notre départ de la Nouvelle-Zélande, dans quatre jours !!
La dame à l’accueil du Visitor Center est absolument formidable : face à notre désarroi, elle prend son téléphone et commence à passer 2-3 coups de fil au comptoir du ferry pour nous aider à gérer la situation.
Il apparaît que deux solutions s’offrent à nous :
Solution 1- soit nous reprenons immédiatement le volant et contournons la route barrée par l’Ouest, mais cela rallonge considérablement le trajet (350 km – 6h de route). Il est déjà midi à nos montres : nous arriverons donc à Picton vers 18h-18h30 pour un départ de ferry prévu pour 18h45. Mais la dame nous dit que c’est très très risqué : la SH1 étant fermée il va y avoir du monde sur cet itinéraire secondaire, de plus nous aurons besoin de faire des pauses durant le trajet et surtout : il faut arriver 1h avant le départ du ferry pour l’enregistrement, soit vers 17h45 au plus tard !! Ça s’annonce mal…
Solution 2 – on prend notre mal en patience, on attend le prochain point info à 13h00 (c’est-à-dire dans une heure), et on avise : si la route SH1 ouvre on aura largement le temps de parcourir les 150 km pour arriver à l’enregistrement à Picton avant 17h45. Si la route est fermée : nous prendrons le loooooong chemin de six heures qui fait un méga-détour et nous modifierons notre billet du ferry pour sauter dans le dernier bateau qui part vers 22h15. Ce qui nous laissera tout de même le temps de trouver une aire de stationnement sur Wellington, se remettre de nos émotions durant la nuit et être fin prêts pour notre saut en parachute le lendemain matin !!
Bon. C’est tendu mais c’est jouable…
L’attente insoutenable du prochain point info de 13h00
Ayant une heure d’attente, nous décidons de ne pas nous morfondre et d’aller… manger une langouste !!!
Pour cela nous nous dirigeons au Seafood BBQ, une roulotte assez réputée pour les fruits de mer à la plancha, située face à la mer sur une presqu’île.
La langouste est bonne mais sans plus, grillée au barbecue avec un peu de beurre : on en partage une à deux pour la modique somme de 63 $NZ (soit 40 €). Les gens doivent avoir l’habitude de ne manger que la queue – cuite à la perfection – car la tête aurait gagné à passer un peu plus de temps sur le feu… Mais c’est pas grave : nous la décortiquons entièrement pour en extraire toute la chair ! Antennes et pattes, tout y passe
Le verdict du Point Info de 13h00
13h00 sonne : repus de langouste, nous nous dirigeons une nouvelle fois au Visitor Center…
MIRACLE !!!
LA ROUTE SH1 EST OUVERTE !!!
Ni une ni deux, nous sautons dans le van pour nous diriger vers Picton ! Nous ne voulions surtout pas risquer que la route se ferme à nouveau
Au final, partir à 13h00 pour y être avant 17h45 ce n’était pas de trop : la route SH1 était en travaux quasiment non-stop sur 150 km !!! Nous arrivons donc à la ville de Picton pile-poil pour 17h45 après un dernier passage au supermarché pour acheter de quoi tenir jusqu’à notre départ de Nouvelle-Zélande.
Ouf !! Tout est ordre, et très vite nous embarquons notre van dans le ferry. Nous sommes en route pour Wellington !
Le ferry s’élance sur l’eau et nous profitons du magnifique coucher de soleil
Nous soufflons un petit peu après les émotions de la journée, on est impatient de faire notre saut en parachute demain matin !!!
Mais la mer, un peu agitée, berce lentement le ferry et Claire est en proie au mal de mer et ne se sent pas très bien : nous passerons toute la durée du voyage sur le pont à l’air frais.
Au bout de trois heures nous voyons les premières lumières de la ville qui s’allument à l’approche de la nuit
William décide d’ouvrir le mail contenant les informations sur le saut pour essayer de trouver un lieu de camping proche du lieu de l’activité et….
Misère de misère…
C’est la fin des haricots
On se rend compte qu’en fait, Bay of Islands n’est pas situé à Wellington, mais à Kerikeri soit à…. 890 kilomètre de nous, à l’extrémité nord de l’Île du Nord alors que nous sommes actuellement à l’extrémité sud !!
Et cette fois, c’est foutu de chez foutu : nous n’avons clairement plus le temps de traverser la moitié du pays d’ici demain…
C’en est de trop, on est vraiment dégouté… Notre excitation à l’idée d’oser sauter dans le vide fait place à une légère morosité.
Nous ne comprenons pas comment on a pu faire une erreur pareille. Le mystère reste entier. Il y a bien une « Island bay » à Wellington quand on cherche sur la carte, peut être que l’erreur vient de là…
De plus, nous avions décidé après maintes tergiversations de faire une croix sur le magnifique parc national d’Abel Tasman pour justement se donner du temps et faire ce saut en parachute… Tout est fichu !!!
Mais heureusement, nous avions simplement réservé le saut sans payer d’avance. C’est déjà ça…
Notre itinéraire
Bilan ?
C’est un gros EPIC FAIL pour nous… Tant pis… Demain sera un autre jour
Nous mettons à jour notre Carte des Galères !
Pas moyen de réserver une autre date? Vous parliez de 4 jours restant☹
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Salut Sophie ! Oui il nous restait 4 jours en NZ mais il fallait qu’on prenne notre vol à Auckland, donc pas le temps de traîner à Wellington… Et on a regardé d’autres lieux de saut, mais il n’y avait rien à proximité !!!
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