(J+130) Nouvelle-Zélande – à l’assaut du Mont-Cook

Du haut de ses 3700 mètres, le Mont-Cook (ou Aoraki en maori) est le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande et ses alentours sont réputés pour ses belles balades dans la montagne.

23 décembre 2017

Du haut de ses 3700 mètres, le Mont-Cook (ou Aoraki en maori) est le plus haut sommet de Nouvelle-Zélande et ses alentours sont réputés pour ses belles balades dans la montagne.

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La route pour y aller, la SH80, donne des points de vue à couper le souffle. Longeant le lac Pukaki, que nous avions déjà pu observer en allant à Twizel, nous profitons d’une belle journée ensoleillée où nous admirons sur le chemin les montagnes au loin se refléter dans le lac à la couleur bleu piscine.

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Nous tombons sur une ferme de lavande. On se croirait en Provence… Une roulotte proposait des produits à base de lavande (sachets, essence, savons…) et des glaces aromatisées à la lavande bio et autres baies, malheureusement ils étaient en rupture de stock lorsque nous sommes arrivés. Tant pis !

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Nous arrivons au Mont-Cook le 23 décembre au soir, dans le camping White Horse Hill, géré par le Departement of Conservation (DOC). Pour le tarif (13$/personne), mais ce camping n’est vraiment pas terrible : nous sommes garés sur un parking les uns à côté des autres, et il y a uniquement accès à des toilettes, un abri et de l’eau potable. Pour la douche, il faut rejoindre le village Mont-Cook à côté, à 40 minutes à pied ! On y trouve des douches chaudes pour 2$ ou très froides car le système semble ne pas toujours fonctionner… Ça a été douche froide pour nous, on a frisé le gel de cerveau !

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Malheureusement, c’est le seul camping au départ des randonnées (le suivant est à 25km), donc pas moyen de faire la fine bouche…

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La vue du camping n’est pas terrible car c’est la vue du parking au départ des randonnées. Par contre, le ciel étoilé la nuit est complètement renversant !

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Aucune lumière à des kilomètres à la ronde, à part peut-être le petit village de Mont-Cook situé en contre-bas. L’occasion pour nous de dégainer l’appareil photo et de nous entraîner à la prise de photo de la voûte céleste avec la Voie Lactée !

Nous avons retrouvé au camping deux français rencontrés quelques jours avant à Little River : une maman et son fils qui ont été rejoins par deux autres membres de la fratrie. Ils nous ont raconté en rigolant leur repas frugal à base de pain de mie et de boîtes de conserve froides, car ils n’avaient rien trouvé d’autre à acheter au village de Mont-Cook. Comme quoi, on a bien fait de faire les courses avant à Twizel !

En parlant de courses, nous avons voulu tester le « Vegemite« , ou son homologue fabriqué en Nouvelle-Zélande : le « Marmite« . Il s’agit d’une pâte à tartiner dont raffolent les british au petit-déjeuner, et apparemment aussi les néo-zélandais en tant qu’ancienne colonie. Mais étonnamment, en questionnant quelques locaux au hasard, les qualificatifs étaient plutôt d’un produit « qui pue » et « qui a mauvais goût ». Qu’à cela ne tienne, on a acheté un (petit) pot pour essayer et nous faire notre propre opinion : l’odeur est en effet assez forte car la pâte à tartiner est faite à base de levures. Pour le goût, on dirait de la sauce Maggie/Viandox concentrée. Pas horrible en soi, mais un peu spécial à prendre au petit-déjeuner sur une tartine…

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Par la suite, on utilisera le Vegemite dans la sauce à salade, un mode de consommation assez concluant puisqu’on aura quasiment fini le pot à notre départ de Nouvelle-Zélande.

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Plusieurs randonnées sont proposées au départ du camping ou du village. Nous avons choisi de faire la balade la plus prisée : celle du Hooker Valley Track, arrivant au Lac Hooker avec la vue sur le Mont-Cook. Nous sommes alors le 24 décembre et nous arborons fièrement nos chapeaux de Noël toute la journée, ce qui a fait sourire plus d’un randonneur.

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Cette balade ne nous a pas vraiment emballés : le chemin pour arriver au lac nous a paru trop monotone (du plat pendant 1h30 : 130m de dénivelé sur 5km – et idem au retour), la vue au sommet était décevante et le parcours était très fréquenté… Nous devenons de plus en plus allergiques aux perches à selfie

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Arrivée à la fin du parcours, nous voilà devant une lagune d’eau glacée de couleur marron, avec une vue sur le Mont-Cook en arrière-plan… Mais nous avons trouvé que le Mont-Cook n’était malheureusement pas aussi beau que lorsque nous l’admirions depuis la route SH80… « Belle de loin et loin d’être belle » comme on dit

Allez ! Il est temps de rebrousser chemin, revenir au camping-car et enchaîner avec une deuxième randonnée…

C’est parti pour le Red Tarns Track dans l’après-midi : deux heures de marche qui nous ont semblé bien plus intéressantes. Cette fois, nous nous attaquons à 2 km de marche avec un dénivelé final de 300 mètres (ça grimpe sec !) mais au moins il y a un peu plus de challenge, et nous sommes quasiment les seuls randonneurs. La vue sur la vallée et le village est vraiment sympa, et tout au sommet nous découvrons une jolie mare remplie de potamos rouge et entourée de plantes carnivores.

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Cela nous réconcilie avec le Mont-Cook !

Sur la route du retour, peu après la sortie du village, nous nous sommes arrêtés au belvédère du Lac Tasman avec une jolie vue sur la vallée.

Normalement, il est possible d’admirer des « Blue Lakes » sur le chemin en raison de la jolie couleur bleu turquoise de l’eau provenant de la fonte du glacier et des particules fines de roches en suspension. C’était peut-être le cas au milieu du 19e siècle lorsque les lacs ont été dénommés, mais aujourd’hui le glacier a perdu du terrain et l’eau des « Blue Lakes’ ne provient plus de la fonte de la glace, mais plutôt de l’eau de pluie !! D’où sa nouvelle couleur vert/marron

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Arrivés au lac Tasman, nous pouvons admirer le glacier du même nom : le « Glacier Tasman » est le plus grand glacier de Nouvelle-Zélande avec ses 26 km de longueur enregistrés en 1990… Ou plutôt ce qu’il en reste !!! Le glacier a perdu énormément de terrain, et il est quasiment invisible à partir du point de vue où nous nous trouvons. En 2011, il avait déjà perdu 3 km de longueur et continue de se rétracter à une vitesse folle de 480 à 820 mètres par an ! En 2027, on estime que sa longueur ne sera plus que de 20 km

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Cette balade sur le lac Tasman et son glacier n’a donc eu que très peu d’intérêt « esthétique » à nos yeux, mais cela nous a permis de mieux appréhender l’impact du réchauffement climatique sur notre belle Planète… Et ça fait peur à voir !

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Nous revenons vers Twizel pour trouver un camping gratuit pour le réveillon de Noël. Nous établissons le camp au bord du lac Poaka. Même dans notre van à l’autre bout du monde, on ne se laisse pas abattre : champagne français, toasts de saumon fumé sur galettes de riz croustillantes aux algues marines avec citron et crème aux oignons , crevettes-gingembre flambées au rhum épicé au miel et citron, accompagné d’un risotto aux champignons, et tarte aux framboises !

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William nous a même confectionné un sapin Noël en recyclant une bouteille de Perrier, des sachets de thé, des pots de yaourts, et des bandes réfléchissantes d’un panneau de signalisation trouvé par terre en bord de route. Et pour la musique de Noël du sapin, il a récupéré le dispositif d’une carte postale musicale : chanson entêtante en 8-bits jusqu’au bout de la nuit !!! On ne dirait pas comme ça, mais les piles d’une carte postale ça dure vraiment très… très… vraiment trèèèès longtemps… On a essayé de les user jusqu’au bout mais on a craqué avant, plusieurs heures après.

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Au petit matin, nous avons eu le plaisir d’avoir la visite de Mme la Canne et de ses petits canetons. Trop mimi !

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Notre itinéraire de Twizel au Mont-Cook

Bilan ?

Nous avons été vraiment très impressionnés par la Route 80 : arpenter la route avec notre camping-car le long de cette magnifique eau bleu turquoise avec le Mont-Cook en arrière-plan, c’était vraiment un moment magique ! C’est un WOW-effect !!

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Quant au lac Tasman (et le glacier Tasman), dans un état désastreux : heureusement que les panneaux explicatifs étaient là, ce qui nous a permis de mesurer les dégâts du réchauffement climatiques… C’est un GLOP-effect !!

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Prochaine étape : nous retournons sur la côte ouest visiter Oamaru, Dunedin et la péninsule d’Otago

4 commentaires sur « (J+130) Nouvelle-Zélande – à l’assaut du Mont-Cook »

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