19 décembre 2017
Nous voici enfin en Nouvelle-Zélande après un vol de 12h depuis Santiago du Chili ! Nous avions bien hâte de commencer ce nouveau pays, à bord du van que nous avons loué il y a de ça déjà 6 mois… Nous ouvrons ainsi une nouvelle rubrique « Nouvelle-Zélande » pour les futurs articles sur le pays des kiwis !
Depuis l’Ile de Pâques, nous avons pris un premier vol de 5h pour Santiago du Chili, afin d’attraper notre vol long courrier pour Auckland, ce qui nous a fait faire un petit aller-retour puisqu’on a retraversé l’océan pacifique dans l’autre sens. Il aurait été possible depuis l’Île de Pâques de prendre un vol pour Papeete puis Auckland, ce qui est un raccourci en terme de distance mais coûte bien plus cher.
À Auckland, nous avons attendu notre correspondance pour Christchurch où nous attendait notre van. On nous avait en effet conseillé de parcourir la Nouvelle-Zélande du Sud vers le Nord car la grande majorité des touristes font l’inverse. De nombreux véhicules arrivent à Christchurch, et c’est souvent moins cher de les prendre à partir de cette ville.
La location de notre camping-car
A l’aéroport de Christchurch, nous prenons un taxi pour nous rendre à l’agence de Wenderkreisen, le loueur de vans. Nous y passons un bon moment le temps de faire les papiers, regarder une vidéo de sensibilisation à la conduite en Nouvelle-Zélande (il va falloir apprendre à conduire à gauche !), de faire le tour du van et de ses équipements et de s’installer. On a même pu récupérer plein de denrées et autres produits laissés par les anciens voyageurs. Un avantage de prendre le van à Christchurch : beaucoup de déposants et peu de preneurs !
Niveau technique : le van est un modèle « toyota 2+1 berth ». Comme son nom l’indique, il peut accueillir trois personnes (on n’avait pas le choix, c’était l’un des derniers modèles disponibles à la location, même 6 mois à l’avance, car décembre correspond à la haute saison touristique en Nouvelle-Zélande ! ).
Mais aussi :
- Frigo et mini-congélo : au top pour l’apéro ! On prévoit aussi une bonne bouteille de champagne au frais pour passer les Fêtes de fin d’année
- Table pliante et chaises de camping pour l’extérieur
- Lit 2 places transformable en table et banquettes à l’intérieur du van
- Set de torchons, serviettes, draps, couette et coussins
- Rangements
- Lavabo-douche extérieure et réservoir d’eau de 36 litres
- Habilitation « self-contained » : toilettes chimiques et système de récupération des eaux grises
- Possibilité de brancher le van sur le réseau électrique pour le recharger et profiter des prises électriques dans le van
- Double batteries (voiture + maison)
- Tout le nécessaire pour cuisiner et les couverts !
Le van est vraiment chouette, tout cosy !! C’est notre première expérience en van et on sent que ça va être génial !
Après avoir fait les courses au CountDown (hypermarché bon marché) et rempli le frigo, nous voilà fin prêts ! En voiture Simone !
Notre itinéraire pour Christchurch et la péninsule de Banks
L’heure étant déjà bien avancée, et avec la fatigue des trois vols enchaînés et du gros décalage horaire, on ne s’aventure pas loin et on va camper au bord de l’eau sur un parking gratuit à Lyttleton, à 20 minutes en voiture de Christchurch. Notre véhicule étant « self-contained« , nous pouvons aller dans n’importe quel camping. Mais attention : il est interdit de camper n’importe où, sous peine d’une lourde amende, il est nécessaire d’aller sur les aires dédiées. Pour cela, l’application « Campermate« , qui recense tous les campings, points de vidange, points d’eau, choses à faire… est bien utile !
Christchurch et ses stigmates d’une catastrophe naturelle
Le lendemain, nous partons visiter Christchurch, la deuxième ville de Nouvelle-Zélande. Christchurch a été touchée par un important séisme en 2011 et les dégâts sont encore visibles. De partout on voit des bâtiments en travaux, à grand renfort de grues et d’échafaudages.
Le plus impressionnant est la Cathédrale de Christchurch qui a littéralement été éventrée en deux ! Le clocher de 131 mètres s’est effondré suites aux secousses. On peut voir le trou béant laissé dans la façade qui a commencé à se recouvrir d’herbes sauvages avec le temps. Aujourd’hui, la Cathédrale n’accueille plus que des pigeons…
Le centre de Christchurch est un rectangle matérialisé par la voie rapide qui l’entoure. Il est traversé de part en part par la rivière Avon, donnant lieu à de jolis ponts dont le Bridge of Remembrance, en mémoire de ceux qui sont morts durant les deux Guerres mondiales. A l’ouest du centre, se trouve un grand parc où méandre la rivière. On y a visité le joli jardin botanique, avec ses serres tropicales.
Des boules géantes rouges et argentées disposées dans le parc nous ont rappelés qu’on s’approchait à grands pas de Noël !
Nous sommes tombés sur un quartier appelé « container mall » constitué d’un agencement de conteneurs réaménagés en boutiques. Il y avait également de nombreux camions de street-food exotique (thaï, chinois, grec…) et nous nous sommes régalés d’un souvlaki grec aux falafels. En guise de dessert, on est arrivés pile-poil lors d’une distribution gratuite de glaces Ben&Jerry ! C’est Claire qui était contente…
Nous avons également aimé découvrir le street-art en nous baladant dans les rues.
Une adresse à ne surtout pas louper : Mrs Higgins, qui nous a alléché par l’odeur de ses cookies faits maison alors qu’on déambulait dans la rue. Les cookies étaient encore chauds, croustillants et fondants à l’intérieur. On en a pris que deux, mais on aurait dû en prendre 10 ! Les meilleurs cookies qu’on n’ait jamais goûtés, on en salive encore rien qu’en y repensant…
La péninsule de Banks et Akaroa
En quittant Christchurch, nous partons visiter la péninsule de Banks, voisine d’une cinquantaine de kilomètres. Nous commençons par prendre la « Scenic summit road« , la route des sommets qui offre de jolis points de vue sur le bras de mer et quelques courtes balades.
Nous nous sommes arrêtés dans la réserve Hinewai pour un parcours d’environ 2h dans de superbes forêts de fougères, avec de très belles cascades en contrebas de la vallée.
Pour rejoindre certaines cascades, on a dû emprunter des ponts, gravir des échelles ou franchir des rivières en marchant sur de gros galets. C’était l’aventure ! Par contre, on s’est fait surprendre par la fin du circuit avec une belle montée qui nous a bien chauffé les mollets !
Nous avons ensuite rejoint la route du retour par la côte, la SH75, passant par Akaroa.
Akaroa est une ville à la culture française, située dans le bras de mer de la péninsule de Banks. Historiquement, Akaroa a été abordée par l’explorateur James Cook (également premier navigateur européen à arriver en Nouvelle-Calédonie, Australie et Hawaï) en 1770. Plus tard, le capitaine Jean Langlois négocia l’achat de la péninsule de Banks et en 1840, 63 français arrivèrent à Akarao pour s’installer. Ayant pris peur, les britanniques leur ont coupé l’herbe sous le pied et ont dressé quelques jours plus tôt leur drapeau sur leur navire de guerre à Akaroa, rattachant la Nouvelle-Zélande à la Couronne Britannique selon le traité de Waitangi. Si les français étaient arrivés un peu plus tôt, l’Île sud de la Nouvelle-Zélande serait devenue une colonie française et l’histoire n’aurait pas du tout était la même ! Les 63 migrants se sont tout de même installés à Akaroa, et leurs descendants occupent toujours les lieux, conférant une petite « french-touch » à la ville.
Sur la péninsule de Banks, nous avons dormi au Camping Little River situé sur la rivière Okuti. Malgré le temps pluvieux, ce camping nous a enchanté : le gérant Marcus nous a donné plein d’informations et de conseils de balades sur la région et le domaine est vraiment agréable. Il y a tout un petit parcours à faire dans la forêt, avec un village chinois qui aurait servi dans un film et de nombreuses balançoires à essayer, pour les petits et les grands.
Nous avons essayé la « Giant Swing », réservée aux adultes qui nous envoie à une dizaine de mètres de hauteur ! Il y avait même un ventre-qui-glisse géant mais actuellement fermé.
Dans la rivière tout près du camping, on peut observer de belles anguilles pas trop farouches, dont certains spécimens auraient plus de 100 ans !
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