(J+47) Bolivie – Tupiza et la Cordillère de Las Chichas

Tupiza est une petite ville tranquille, lovée dans une cuvette. Depuis le mirador de la ville, on dirait une oasis cachée à l’abri des montagnes rouges qui l’entourent

1 octobre 2017

Après avoir voyagé depuis Salta en bus de nuit, et franchi le poste de frontière international Argentine/Bolivie à La Quiaca (côté argentin) et Villazón (côté bolivien), nous voici de nouveau en Bolivie ! N’ayant pas la motivation pour refaire un long trajet en bus, nous nous sommes arrêtés à Tupiza, à deux heures de la frontière. Tupiza invite les voyageurs à marquer l’arrêt pour la paisibilité de ces lieux.

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Tupiza

Tupiza est une petite ville tranquille, lovée dans une cuvette. Depuis le mirador de la ville, on dirait une oasis cachée à l’abri des montagnes rouges qui l’entourent. Lors de notre arrivée, la ville avait des airs de far-ouest, mais peut-être était-ce dû au vent violent qui secouait la région ce jour-là, provoquant une tempête de sable et faisant rouler des amas de brindilles comme dans les films de Western – il ne manquait plus que John Wayne ! Peut-être était-ce dû également à tous les magasins fermés ce dimanche, donnant des airs de ville-fantôme.

Quoi qu’il est soit, on a profité de ce mauvais temps pour se reposer le premier jour et rattraper notre retard sur le blog !

Le lendemain, nous avons sauté sur l’occasion de varier les plaisirs dans le domaine du transport et de la visite, et nous avons réservé une balade à cheval de trois heures. Cette activité est plutôt répandue à Tupiza pour découvrir les environs, autrement qu’en jeep.

Nous voici donc dans un haras de la ville, tout équipés de protège-tibias pour ne pas se blesser avec les buissons épineux, et de beaux chapeaux de cow-boys !

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Il était également proposé des balades plus longues, mais trois heures suffiront vu notre faible expérience à monter un cheval. William bénéficiera du cheval le moins souple puisqu’il se targue d’avoir fait un stage de poney à 8 ans ! Un peu farouche le cheval d’ailleurs, qui n’arrêtera pas d’essayer de mordre la jambe de son cavalier.

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Notre guide se prénomme Wilson et travaille avec sa famille avec les chevaux. Wilson n’est au départ pas très causant, mais il se débride quand il se rend compte qu’on parle espagnol ! Il se révélera être d’ailleurs un guide passionnant, aux explications riches et fort intéressantes.

Notre balade est très tranquille. Les chevaux allant au pas, nous avons tout le loisir d’admirer le paysage. Nous passons par la Valle de Las Chichas, formations rocheuses rouges et déchiquetés. Wilson nous explique que le sol de la région est très magnétique en raison de sa forte teneur en fer, cuivre et zinc : ces minéraux étant responsables de sa coloration rouge-ocre. Cette forte teneur en métaux attire la foudre qui frappe la montagne et la découpe petit à petit, expliquant cette formation de structures verticales.

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Nous arrivons ensuite à la Puerta del Diablo, qui est un pan de roche de plusieurs dizaines de centimètres d’épaisseur, dressé vers le ciel à une vingtaine de mètres de hauteur on ne sait trop comment, et coupé en deux au milieu, formant ainsi une « porte » de quelques mètres de large. Wilson nous indique que c’est la foudre qui a fendu la roche. Le lieu a été appelée ainsi car les quechuas considèrent maudit le lieu où est tombée la foudre. Une légende raconte également qu’il s’agissait d’un lieu de culte pour les incas, mais que la foudre ayant provoqué un éboulement tuant plusieurs personnes, les incas ont vu un signe de la chute de l’empire inca. Et deux ans plus tard, les conquistadors débarquaient en Amérique du sud… Coïncidence !

Notre balade continue dans la Valle de los Machos aux formations déchiquetés. Wilson n’explique pas l’origine du nom, mais on soupçonne fortement que c’est en raison de la ressemblance des structures rocheuses avec des « énormes formes turgescentes érigées vers le ciel » comme on en avait déjà parlé dans notre article sur Uyuni. My God, Freud avait raison, on en voit partout !!

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Notre dernier arrêt est au Cañon del Inca, qui est une gorge étroite et sinueuse dans la montagne rouge, où s’écoule par intermittence un mince filet d’eau. Wilson nous dit qu’il y a 14 ans il y avait un véritable cours d’eau, mais qu’il s’est tari avec le changement climatique. La faune et la flore du cañon ont désormais complètement disparus. Auparavant on pouvait voir des condors dans le cañon mais ces derniers ont migré à une soixantaine de kilomètres.

Nous sommes ensuite retournés au bercail, avant de prendre un bus pour notre prochaine destination : Potosí, ville minière à 5h de route.

Infos pratiques :

L’excursion à cheval coûte 50 bolivianos/heure, soit 6 €/heure environ.

Bilan ?

Cette petite escapade à cheval nous a beaucoup plu. Pendant quelques heures, on s’est senti l’âme de cow-boys parcourant l’immensité d’un désert rouge et aride. Cette balade nous a permis de faire un break et de vraiment prendre le temps de profiter du paysage.

10 commentaires sur « (J+47) Bolivie – Tupiza et la Cordillère de Las Chichas »

  1. Siempre me da gusto saber de ustedes, muchachos, y ya era hora de que se cansen de viajar en bus y tomen un descanso. I hope everything is OK, but if you are missing a very good cebiche or maybe a causa de cangrejo en el Embarcadero 41 (Club Regatas) you can still take the plane et revenir a Lima pour passe Freitag, Samstag und Sonntag comiendo cosas ricas, ¿eh? Wolen sie nicht?
    Je vous embrasse.

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    1. Actually, we take our time : one month in Peru and an other in Bolivia ! Sometime, we take a few days to rest in a nice place. And we have so much places to see… But your are right, the ceviche in Lima was one of our favorite dish since we left Paris ! Food is so good in Lima… But I can’t wait for the meat in Argentina ! 😋
      Besitos de las ranas 😉

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  2. Bonjour à vous deux.
    Désolé d’arriver avec(tant de) retard, j’ai eu quelques urgences sur le feu depuis la rentrée de Septembre, mais bon… Au moins j’ai de la lecture à rattraper, et vous avez échappé à quantité de commentaires idiots.
    🙂
    Amusez vous bien.
    A+

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  3. voyage toujours aussi intense , riche de rencontres et intéressant
    j’ aime bien le style utilisé dans votre présentation: encore un talent caché de Riton ? claire participe aussi ?
    vous faites bien de faire un break de temps à autre
    bises
    DD

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    1. On se répartit les rôles : Will s’occupe des vidéos et moi plus particulièrement du tri des photos et du premier jet des articles. Après Will rajoute ce qu’il peut manquer et on relit ensemble. Un vrai travail d’équipe ! 😉 Bisous mon papa. Claire

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