22 septembre 2017
Une fois quitté nos amis Vlada et Jérémie à La Paz, nous avons grimpé dans un bus de nuit pour un trajet de dix heures vers Uyuni, point d’entrée du plus grand désert de sel au monde. Et quel voyage ! Ayant pris les deux dernières places, nous nous sommes retrouvés au fond du bus, pile-poil sur les suspensions vieillissantes du bus, ce qui nous a valu un voyage plein de rebondissements au sens propre du terme, entre route caillouteuse et dos d’ânes !
Uyuni est une petite ville, où de nombreuses agences proposent des excursions dans le plus grand désert de sel du monde : le Salar d’Uyuni.
Nous avons eu de la chance : dès notre descente du bus à 06h00, nous avons trouvé une agence proposant une excursion de trois jours dans les tarifs raisonnables (100 à 120 $/pers), pour un départ quatre heures plus tard (à 10h00): pas de perte de temps, d’autant qu’il n’y a rien à faire à Uyuni city…
A la découverte du Salar de Uyuni
J1 : nous sommes donc partis vers 10h00 à bord d’un 4×4, avec quatre autres jeunes filles (Kim la mexicaine, Karine la canadienne et Eilidh et Jess les deux anglaises) et un guide/conducteur. Notre première étape a été le cimetière de trains, à 15 minutes d’Uyuni. Le décor est assez impressionnant : sur deux rails de chemin de fer reposent des wagons entiers de trains tout rouillés, laissés à l’abandon. Les touristes s’amusent à explorer les cabines et à monter sur les toits.
On s’arrête ensuite dans le village artisanal de Colchani où se trouve une fabrique de sel. Certains guides dans d’autres groupes expliquent le processus de la production mais notre chauffeur n’est pas très causant : « Village Colchani, vous avez 30 min ». Bon tant pis, on regardera les tas de sel brut sans trop comprendre…
Nous avons déjeuné dans le plus ancien hôtel de sel en plein salar, aujourd’hui reconverti en restaurant. L’établissement est remarquable de loin avec ses drapeaux de toutes nationalités et sa sculpture immense en sel marquant le point d’entrée du Paris-Dakar dans le salar d’Uyuni.
Nous avons ensuite passé une bonne partie de l’après-midi à faire des photos jouant sur les effets de perspectives. Parce que pour le reste, il n’y a pas grand chose à photographier : du blanc, du blanc, et du blanc ! Ce n’est que pour le plaisir des yeux… Lors de la saison des pluies (ce qui n’est pas notre cas), le salar est encore plus beau, car les montagnes au loin se reflètent dans de véritables miroirs d’eau.
Pour prendre un peu de hauteur, direction l’île Incahuasi, qui est en fait une colline rocailleuse recouverte de cactus émergeant du salar. Au coucher du soleil, les lumières se reflétant sur la pierre et les cactus sont magnifiques.
Nous avons passé la première nuit à San Juan en bordure du salar, dans un hôtel entièrement constitué de blocs de sel ! Même la table et les sièges où nous avons dîné sont en sel !
J2 : nous quittons le salar pour nous diriger vers le Sud Lipez, avec des paysages magnifiques et variés : salars, lagunes, déserts… ça change du sempiternel blanc du Salar d’Uyuni !
Le mirador du volcan Ollague (5868m) est un magnifique plateau désertique situé à 4165m de hauteur, composé de roches volcaniques oranges aux formes creuses et rondes, sculptées par des bulles de gaz. Nous observons également des formations sphériques (dures comme de la pierre!) de mousse vertes typiques de la région.
Les lagunes de la région sont de toute beauté, abritant de nombreux flamants roses venant se nourrir dans des eaux peu profondes. Nous apercevons même des mouettes alors que nous sommes à 4000m d’altitude !
La plus grande (et aussi la plus impressionnante) est la Laguna Colorada, située près de la frontière chilienne dans la réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa sur l’altiplano bolivien et abritant 10 000 oiseaux dont trois espèces de flamants roses. Sa belle couleur rouge-orange est due à la présence d’algues et de minéraux rouges.
En bordure du désert de Silala, se trouve l’Arbre de Pierre « Arbol de Piedra« , qui est une roche de plusieurs mètres de haut, façonnée par les vents et le sable, et lui donnant l’aspect d’un arbre aux branches étalées.
On a également eu la chance de voir des renards et des viscachas, sorte de lapins à longue queue recourbée vivants dans les roches du désert.
J3 : après un réveil matinal à 4h30, nous sommes allés voir des geysers qui crachaient dans la lueur de l’aube des nuages de vapeur d’eau, de sel, de gaz et parfois de souffre à plusieurs mètres de haut. La température était glaciale ! On avait les orteils congelés… Mais nous avons pu nous réchauffer dans les hot springs à proximité de la laguna Chalviri pour une baignade matinale à 40°C en plein air, vers 7h30… un pur régal !
Notre dernière arrêt avant la frontière avec le Chili est la Laguna Verde, appelée ainsi pour ses beaux reflets verts changeant selon la lumière du soleil. L’occasion pour nous de prendre les dernières photos souvenirs de groupe.
Quelques minutes plus tard, vers 9h30, nous étions à la frontière Bolivie/Chili pour rejoindre notre prochaine destination : San Pedro de Atacama !
Infos pratiques :
L’excursion de 3 jours nous a coûté 700 bolivianos/pers (85 €) via l’une des agences située directement sur le terminal d’arrivée des bus.
L’entrée sur l’île Incahuasi est de 30 bolivianos/pers (3,5 €) à payer sur place.
L’entrée de la Réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa est de 150 bolivianos/pers (18 €) à payer sur place. C’est pas donné mais c’est obligatoire ! Nous avons oublié notre passeport pour l’entrée du parc national, du coup on n’aura pas le joli tampon souvenir.
L’entrée pour les hots springs est de 6 bolivianos/pers (0,7€) à payer sur place également.
Bilan ?
Le Salar d’Uyuni et le Sud Lipez constitue vraiment une région magnifique, aux paysages variés et grandioses.
On regrettera seulement le manque d’intérêt de notre chauffeur, qui ne nous donnait pas d’explications sur les sites et qu’on attendait sans arrêt.
Mais c’est quand même pour nous une fabuleuse découverte et nous l’intégrons sans hésiter dans notre Carte des coups de coeurs !
Ah ! Et aussi nous modifions notre itinéraire initial : au lieu de rester en Bolivie puis de continuer vers l’Est au Brésil, nous profitons d’être à proximité du nord du Chili et de l’Argentine pour faire un crochet vers le Sud dans le fameux Désert de l’Atacama (Chili), puis continuer vers Salta (Argentine) pour ensuite remonter à Potosì (Bolivie) pour reprendre notre circuit initialement prévu.
L’avantage était la possibilité de se faire déposer directement à San Pedro de Atacama -au Nord du Chili- en fin d’excursion à moindre coût ! Réservé via la même agence de notre tour en 4×4 du Salar d’Uyuni, le trajet en bus pour aller jusqu’à San Pedro de Atacama nous a coûté seulement 50 bolivianos/pers (=6€)
Autre astuce : pour éviter la file d’attente au poste de contrôle de l’immigration à la sortie du territoire bolivien près de la frontière chilienne immédiatement en fin d’excursion, nous avons fait notre sortie administrative avant de parti (tampon de sortie pré-daté sur le passeport) au bureau situé au premier étage de l’hôtel Liliana à Uyuni pour 15 bolivianos/pers (=1,8€). De cette manière nous avons été les premiers à monter dans le bus vers le Chili !
Vous avez bien du courage et de l’énergie pour faire tous ces trajets en bus et ces réveils à point d’heure…😥😫
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Après tout on est en vacances alors on a le temps et on peut se reposer plus tard ! L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt comme dit le dicton ! 😉
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Muy bonitas fotos en el desierto de Uyuni, muchachos. Que bien que lo estén disfrutando Keep going. A big hug to both of you.
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Me agrada mucho que estas siguiendo nuestras aventuras ! 😊 Las regiones que visitamos son muy differentes, disfrutamos mucho ! Besitos a tu, Alejandra y tu familia
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