(J+6) Pérou – Islas Ballestas et la réserve nationale de Paracas

Après 3h30 de route, nous atteignons donc Paracas, un minuscule village de pêcheurs qui comporte à peine une dizaine de ruelles. Le village se visite en une demi-heure et n’est pas très beau en lui-même : il y a beaucoup de chantiers en construction, de maisons éventrées, de détritus sur le sol qui font la joie des chiens errants. Pas très accueillant tout ça…

21 août 2017

Après 4 jours entiers passés à Lima, il est temps pour nous de continuer notre route vers le sud du pays

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Depuis la capitale péruvienne, nous avons pris le bus pour rejoindre Paracas, dont le principal attrait est d’être le point de départ pour visiter la Réserve Nationale de Paracas et les Îles Ballestas.

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Pour ce trajet, nous avons choisi la compagnie Oltursa, qui propose des trajets à 55 soles par personne (=14€) dans des bus très confortables avec des sièges inclinables à 140-160°, et un repas est également inclus durant le voyage : royal ! Surtout que la nuit a été très courte vu que le départ du bus était prévu pour 6h30 du matin (réveil à 4h45…)

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Après 3h30 de route, nous atteignons donc Paracas, un minuscule village de pêcheurs qui comporte à peine une dizaine de ruelles. Le village se visite en une demi-heure et n’est pas très beau en lui-même : il y a beaucoup de chantiers en construction, de maisons éventrées, de détritus sur le sol qui font la joie des chiens errants. Pas très accueillant tout ça…

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Mais son bord de mer est bien agréable après le tumulte de Lima ! Les embarcations colorées des pêcheurs sont rentrées au port et attendent leur prochain départ. Nous flânons sur la promenade en face de l’océan pour découvrir les quelques restaurants-bar à l’ambiance intime qui diffusent de la bonne musique Reggae : on est bien là quand même !

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Des pélicans énormes règnent sur le port et n’hésitent pas à s’approcher de nous pour quémander un peu de nourriture. Quand ils déploient leurs ailes et ouvrent leurs becs à quelques mètres de nous, on ne fait pas les malins ! On a vu comment Jurassic Park se finit mal…

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Nous ne le savions pas encore, mais la proximité immédiate de Paracas avec les Islas Ballestas explique le nombre impressionnant de volatiles que l’on peut retrouver dans le village ! (Spoil alert : nous n’étions pas au bout de nos surprises… On allait être sur le point de voir beaucoup. Mais alors BEAUCOUP BEAUCOUP plus d’oiseaux !).

Nous partons donc joyeusement en quête d’une agence proposant des tours pour visiter les environs. Notre choix se porte tout simplement sur l’offre combo « Islas Ballestas + Reserva de Paracas » via un tour opérateur. Difficile de faire autrement : le processus est bien rodé et nous n’avons pas réussi à sortir des sentiers touristiques balisés

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En fouillant un peu partout, nous avons trouvé le pack complet à 120 soles pour nous deux (32€) – tout inclus. Attention à bien vérifier que les frais d’entrée dans le parc (Ingreso) d’environ 20 soles par personne sont bien inclus dans le prix total ! Petite cerise sur le gâteau : pour 15 soles de plus chacun, nous avons le transfert en mini-bus vers Ica, notre destination suivante : pratique ! Au final, le tarif pour ces excursions s’est révélé bien moins cher que les prix proposés directement au comptoir de notre auberge de jeunesse.

Une fois la visite réservée pour le lendemain matin, nous attendons patiemment le dîner en sirotant un… Pisco Sour bien évidemment !!

1/ Islas Ballestas

Rendez-vous sur le port à 7h30 du matin. Tout le monde embarque sur les mêmes bateaux, c’est malheureusement très touristique, et nous suivons le flux de personnes pour embarquer par vingtaines sur les bateaux pour une visite maritime qui durera deux heures.

Première étape, nous passons devant « El Candelabro » (le Chandelier de Paracas), un géoglyphe de plusieurs centaines de mètres flanqué sur la colline de sable. C’est un peu la petite sœur des Lignes de Nazca (que nous découvrirons dans quelques jours).

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Puis nous nous dirigeons ensuite vers le clou du spectacle, les Îles Ballestas. De loin nous remarquons l’érosion du calcaire, les falaises déchiquetées, les arcs et les tunnels qui se sont formés dans la roche.

A l’approche des îles, l’odeur du Guano commence à se faire sentir

Le Guano (du quechua Wanu), est constitué d’excréments d’oiseaux marins, souvent utilisé en agriculture pour ses vertus fertilisantes. Mais son odeur très forte et acide nous soulève le cœur les premières minutes

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… Et les Îles Ballestas sont tellement recouvertes de Guano qu’elles en sont devenues toutes blanches !

En naviguant à quelques mètres de la falaise, nous avons la chance d’apercevoir sur des rochers quelques Lions de Mer qui se prélassent au soleil, de rares Manchots de Humboldt… mais surtout : des centaines de milliers d’oiseaux de toutes sortes ! Des Fous Variés, des Cormorans de Bougainville, des Pélicans Thag… une multitude d’espèces endémiques propres à la côte péruvienne !

Le nombre de volatiles est impressionnant

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: des milliers de Cormorans, en s’envolant de leurs perchoirs rocheux presque un à un, forment un flux continu, une rivière noire qui obscurcit le ciel et semble s’écouler à plusieurs mètres au dessus du niveau de la mer. Soudain, les premiers oiseaux du peloton de tête replient leurs ailes pour prendre l’apparence d’une flèche noire qui plonge dans l’eau à la recherche d’un poisson. Les oiseaux suivants font de même tandis que les premiers remontent à la surface et reprennent leur envol, formant ainsi un incessant et magnifique ballet aérien circulaire.

Bilan?

Le spectacle est époustouflant ! Magique !

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On en oublierait presque les touristes qui manquent de vous éborgner à cause de leurs perches à selfie.

Gare aux chutes de Guano frais sur vos têtes : nous étions parés avec nos vestes anti-pluie à capuche, mais sinon des vendeurs ambulants peuvent vous fournir une casquette en échange de quelques pièces sur le port au moment de l’embarquement.

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2/ La Reserva Nacional de Paracas

De retour sur la terre ferme, nous avons à peine une heure de flottement avant que ne sonne le début de la visite de la Réserve Nationale de Paracas.

Paracas vient de la langue Quechua : « Parra » signifiant la pluie et « Acca » signifiant le sable, car la région désertique est constamment balayée par des vents forts (en moyenne 35-50km/h).

Oui, vous avez bien lu. La Reserva de Paracas est en fait un grand désert de sable balayé par les vents ! Elle a été créée pour protéger la faune et flore maritimes extrêmement riches à cet endroit, car attirés par la grande concentration de plancton causée par les courants marins.

Même constat que pour les Îles Ballestas : nous nous entassons dans des mini-bus touristiques de 20 personnes, pour une excursion qui durera quatre heures et demi, avec des pauses de quelques minutes par-ci par-là pour prendre rapidement quelques photos, et bien évidemment une pause de 90 minutes dans la zone des restaurants touristiques de la réserve… Dommage !

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Nous voyons des personnes qui ont loué des vélos pour arpenter la réserve par leurs propres moyens : cette solution nous aurait permis de prendre plus le temps pour visiter la réserve.

Finalement, la visite en bus consiste simplement à passer via le minuscule musée, s’arrêter à un point de vue pour observer 2 flamants roses (véridique !), et à graviter autour de la Playa Roja, nom donné à une plage en raison de son sable de couleur rouge.

Bon… Il faut reconnaître que la plage est magnifique

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: l’eau de couleur bleu-vert se déchaîne à cause des vents violents et du courant marin exceptionnellement fort à cet endroit, et vient se fracasser sur le sable rouge métallique dans un bouillon d’écumes. Une splendeur sauvage !

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Nous n’avons pas pu visiter la Cathédrale, une formation rocheuse façonnée par le vent et les marées dont l’arc et la structure concave rappelle la forme d’une cathédrale. Malheureusement, depuis le terrible séisme de 2007, la structure s’est effondrée et il ne reste quasiment plus rien

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Bilan ?

Finalement le bus touristique, comme dirait Coluche, « c’est pas plus mal que si c’était pire ». Il n’y a pas grand chose à voir dans la réserve terrestre, son principal intérêt étant situé dans la mer. La cathédrale est aujourd’hui effondrée. Et le vent fort et constant nous a éreinté pendant la pause déjeuner (nous ne voulions pas aller au restaurant imposé par le bus, alors on avait prévu des sandwichs. Mais impossible de trouver un endroit abrité du vent).

Donc nous ne sommes pas sûrs que l’option « location vélo » aurait été mieux !

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Et maintenant ?

Nous continuons notre route vers Ica, pour y découvrir ses vignobles, ses ateliers de distillation de Pisco, et Huacachina l’oasis en plein milieu du désert aride !

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